Jour 8 – Samedi 25/12

Comme prévu le vendredi soir, je me lève dans un état proche de l’Ohio. L’énergie d’un lombric (ma prochaine forme de réincarnation si je continue à faire n’importe quoi) et la grace d’un concombre de mer (prochaine forme de réincarnation si je fais vraiment n’importe quoi).

La douche n’apporte rien de plus. La boulangerie et 2 cafés longs non plus…la journée va être tendue.

Je persiste à croire que mon corps n’a pas été étudié pour travailler le samedi, je ne vois pas d’autres explications.

Ma session de cours a été poussive, hésitante, pas eu l’impression de trouver les bonnes ficelles pour les faire avancer. Déception is my middle name en ce jour de Noel.

Cette fois ci j’arrive remonté au dej et je me pose avec eux par terre…et je mange avec les mains faisant fi de la cuillère. Quitte à devenir un lombric ou ou un concombre de mer, autant commencer par les bases et se passer d’ustensiles. Ca les a fait rire au début, mais j’ai relativement bien géré. Ils m’auraient servi un gazpacho j’aurais moins fais le fier.

Mal vécu l’après midi également, obligé de me mettre de la musique dans les oreilles pour avancer. Sachant que j’avais seulement le dimanche de libre je me suis octroyé une fin d’aprem avant le coucher de soleil en bord de plage.

Belle ambiance familiale sur la promenade …j’ai bien aimé me mélanger à ce joyeux monde et constater les regards amusés et curieux des gens à mon égard. J’ai en effet du mal à cacher mon profil de touriste et encore je n’avais ni le sac à dos ni l’appareil photo autour du cou.

Retour après le couché de soleil vers 18h30 pour une sieste car vraiiiiiiiiment trop éclaté pour continuer comme ca.

19h30 j’entends taper dans mon rêve et/ou à la porte de mon appart pendant que je ronque!

Retour à la réalité, et la je vois le comptable de la boite qui me tend la batterie de mon appareil photo en me disant qu’un pote de Perumal qui bosse dans un studio photo l’a rechargée…au réveil dur de trouver les mots pour le remercier mais j’avais juste envie de l’embrasser et de pleurer en même temps. Je pense qu’à me tête de cocker sans pattes, il a compris le soulagement que cet acte me procurait.

Deuxième douche de la journée pour feter ca et RDV chez Madame Shante car un peu saoulé par le qualitea. Cool terrasse avec vue sur la rue et oreille sur les klaxons, on change pas une équipe qui gagne. Erreur de parcours en voulant commander local. Je leur précise ‘not spicy please’, réponse d’une acquiescement de la tête. Alors donc post repas 3 possibilités s’offrent à moi :

• Il a compris ‘No Tspinssmy pleasmne’ et a donc du se dire que j’étais à moitié con
• Il s’est foutu de ma gueule et je me ferai bien un collier avec ses ménisques
• Il a peut être en effet dosé light auquel cas je n’ose imaginer le dosage normal

En bref, j’ai pleuré, un peu souffert, le manque de pain a ajouté un peu à mon angoisse latente…a 2 doigts du décollement de la plèvre mais très bon au final.

Anecdote du samedi : nos amis les animaux.

C’est à hurler de rire la façon dont les chats se déplacent dans cette ville. Ils ont la peur au ventre, les jetons en permanence. Je sais pas ce qu’ils leur font ou ce que les vieux chats racontent aux jeunes mais ca flippe du matin au soir. Dès que j’en croise un il est au bord de l’asphyxie tellement il essaye de retenir sa respiration pour pas faire de bruit. Alors évidemment quand je leur jette un ‘minou ! minou ! le machin fait une arythmie et s’envole direct.

Alors qu’étrangement ben les chiens, non. Ils dorment en plein milieu de la rue (osé !), mangent les restes (et dieu sait qu’il y en a ) se font caresser quand ils peuvent car vue leur trompette, on dirait qu’ils ont déminé un champ de gravier étant chiot (Benoit si tu nous regarde).

Enfin il reste 2 catégories omniprésentes (hormis les vaches) : les écureuils et les corbeaux. Les premiers sont assez cool, montés sur pile, j’ai même eu la chance d’en voir copuler 2, le temps de cligner les yeux et c’était fini. Haaa le miracle de la vie ! les deuxièmes sont juste chiants et moches mais nécessaires à l’évacuation de l’ensemble des déchets présents dans les rues.

Vous voulez faire plaisir à un indien ? Achetez lui une poubelle à couvercle vert, il pourra faire le fier devant ses voisins. Le seul problème c’est qu’il y aura personne pour la vider.