Jour 3 - Lundi 20/12

Vol nickel, arrivée vers 2h30 sur Madras, les formalités passées je récupère viteuf mon sac et retrouve Perumal qui m’attend à l’extérieur avec son petit panneau Planete Urgence.

On sent déjà un décalage au niveau odeur et état des infrastructures…le mot ‘ravalement de facade’ n’existe pas en indien….ou en tout cas le concept n’a pas été bien compris.

Arrivé à la jeep on réveille le chauffeur et décollage. Après moins de 30 minutes j’ai bien compris les règles de conduite de l’Inde. Enfin plutôt la seule : eviter de détruire sa caisse, ce qui veut dire que tout le reste est accessoire, le côté ou tu roules, l’état de ta voiture (les feux pétés de nuit sont assez monnaie courante) ou le nombre de personnes pas véhicule. Pour rajouter un peu de piment, il faut ajouter les chiens, et les gens quii se baladent le long des routes a pied, a velo, avec un sac de farine sur la tête.

Au lieu des 2h de route on en a eu pour 3h30, donc j’ai enchainé les micro siestes. Une pause en cours de route pour boire leur thé local a base de lait et hyper sucré…pas degueu sauf quand on voit l’endroit ou cela a été réalisé, mais je trouve idiot de ne pas se mettre à la mode locale pour quelques douleurs gastriques.

C’est donc au petit jour que je me suis enfin couché dans un lit qui consiste en fait en un banc en osier et 2 matelas. Dur comme une planche a pain mais ca devrait faire l’affaire pour les 2 semaines que je dois y passer. (Bim ! +100 points backpackers par jour)

Levé la tête dans le derrière vers 14h, ils ont été cool ils m’ont gardé une assiette du déjeuner…riz et légumes. J’en connais un qui va perdre quelques kilos sans forcer.

Après le repas Perumal investit le canapé de mon appart (idem que lit mais avec 1 matelas car 2 = lit) vu qu’il a pas dormi de la nuit.

De la je file me perdre dans les ruelles et la c’est la gifle…la propreté et le respect de la nature doivent être enfermés tous les 2 dans une cave ou sont interdits de séjour en Inde mais en vrac on trouve de tout par terre, des amoncellements de détritus, des corbeaux, des poulets chelous (dérivé du poulet commun et du cracoukass), des chiens chelous, des vaches, des animaux crevés (chiens et autres non identifiés) en train de mariner dans des flaques. En fait tout ce qui touche le sol (mort ou pas) doit vivre sa vie (même mort) et personne ne l’aidera à bouger sauf si il s’agit d’une vache ou si ca bloque la circulation.

Puisqu’on y est, parlons circulation, pour nous pauvres européens, la complexité est à son paroxysme :

• · Les anglais ont eu la mauvaise idée de les faire conduire à gauche et ce même dans un comptoir français

• · Aucun panneau de signalisation dans les rues…ni stop, ni cédez le passage

• · En remplacement du clignotant on utilise le klaxon

• · Pas de police pour réguler cette fourmilière

Pour les piétons c’est pas mieux car les trottoirs sont un fatras d’objets, donc obligé de circuler sur la route, au milieu des vélos, motos, scooters, voitures, taxis a 3 roues…je comprends mieux qu’ils vénèrent la réincarnation et la mort…ils la côtoient tous les jours et lui font la bise tous les matins.

En bref...j'adore!

S’ensuit un diner avec Perumal et Ladida dans un resto pour étrangers…je me disais c’est pour ca que je connais tous les noms des plats indiens…et des pizzas également.

Inutile de dire que je n’ai pas demandé mon reste et que je suis allé sagement me coucher dans mon panier dès la fin du repas.