Jour 4 - Mardi 21/12

Levé 8h, Première session de cours à 9h30…légère montée de stress, la boule au ventre qui se fait sentir. Petit dej offert par la casa Adecom à base de croissant et pain aux raisins…mais à l’ananas. Le tout sans café ni thé. Il faut savoir que le thé se consomme à 11h et 16h…j’imagine sans peine que les anglais y sont encore pour quelque chose, non je ne m’acharne pas, je constate.

Une fois le breakfast bouclé, je pars potasser mes cours de la journée, enfin de la matinée car finalement je ne forme qu’entre 9h30 et 13h30, le reste de la journée je m’occupe de taches techniques sur le parc informatique, ce qui n’est pas pour me déplaire. Cela me ramène plus de 10 ans en arrière, époque ou je dépiotais un PC comme on dépiote une gambas.

Arrivé 9h30, je prends mon courage à 2 mains et mon PC dans l’autre, j’arrive dans la salle de cours dans laquelle j’ai déjà pris mes repères en cas de fuite ou d’agressions (l’immolation !).

Quelques élèves sont déjà arrivés et je tape la discute, ou plutôt comme on dit en anglais je m’introduce myself, ce qui nécessite une souplesse infinie et un toucher verbal bien défini. J’aurais eu des origines carcassonaises, le roulement de R aurait été automatique et très pratique. Malheureusement avec mon accent biterrois, la perplexité de leur visage m’a bien fait comprendre que ca allait passer difficilement dans leurs chastes oreilles (Pichaaaaa !)

Bref une fois la troupe de 10 étudiants sur place, j’ai commencé les présentations, le menu du jour et paf on rentre dans l’action. Au bout de 10 minutes et au vu de leurs yeux, je me suis dit que soit j’allais trop vite soit j’expliquais de la physique quantique à des pingouins. Je suis donc redescendu de 10000m, réduit mon rythme (Pichaaaaaa !)et commencé à utiliser le paperboard à outrance et la on a commencé à s’entendre, la pression est descendue….à l’inverse de la température.

Au final, une vingtaines de slides passés sans trop de problèmes, mais surtout un aperçu de leur difficultés linguistiques (2 notamment qui à part me sourire n’ont absolument rien compris, j’aurais pu parler de l’élevage des moutons dans le larzac, l’effet aurait été le même) et leur faible niveau en informatique. C’était un peu le but de cette première session afin de jauger et m’adapter au mieux lors des prochaines journées.

Le déjeuner habituel à base de 90% de riz et 10% de LNI (Légumes Non Identifiés) mais bon avec tous les étudiants en train de manger par terre avec les mains et moi assis à une table avec ma cuillère…SU-PER. Ca force le respect évidemment, mais ca fout vachement mal à l’aise aussi. Ils pensent me faire honneur, mais au final j’aimerais bien moi aussi manger par terre avec les mains. Incompris je suis incompris je reste.

L’aprem se déroule coolement, à base de popopopop, de réparation de PCs, de démontage de boitiers, de thé à 16h (putain mais je le voulais après le repas !!!) d’installation désinstallation d’applis et de consolidation des cours vus le matin afin de leur transmettre un max de support papier pour l’après moi…car mine de rien …. de chien, dans 15 jours je serai à nouveau en train de faire cono avec mon scooter sur les maréchaux entre le18eme et la Défense.

Fin de journée vers 19h…je demande à Perumal les lieux de perdition de Pondi, il me trace donc quelques croix sur mon plan de fortune et me voila reparti dans les méandres de ce magnifique bourg.

1^er arrêt au Juice Wagon pour manger un bout,  pas d’alcool que du jus de fruits ou légumes, donc étant d’un naturel optimiste et étant doté d’un sanibroyeur en lieu et place de mon appareil digestif j’enchaine dans le désordre 1 jus de carotte, 1 jus de tomates et 2 chicken burgers aux…chips ! Bah ouais les frites c’est bien trop dur à faire.

De la je pars au fameux qualithe hotel tant vanté par Chris. Pas déçu, une playlist fascinante ou le nothing else matters de metallica se retrouve intercalé entre un chant de noel et prodigy. Bref, fan en moins d’1h. D’autant que le prix de la bouteille de 65cl plafonne à 2 euros. Le concept d'unlimited happy hours va être dur à faire passer à la pistoche.

Retour sur la pointe des tongues pour ne pas réveiller les vaches et éviter les corps humains (vivants !) entassés sur les trottoirs.

Anecdote du mardi : pondi propose une belle ressemblance odorante avec la féria de Béziers, c’est peut être pour ca que je me sens si bien. Car oui, il faut le dire, l’indien urine dès qu’il en a besoin. Vous en verrez pas un courrir jusqu'à un bar en se tenant la braguette et en jurant ‘foutue binouze !’….no way, si ca a besoin de pisser, ca pisse, peu importe l’endroit ou l’heure. Et puis il vont pas regarder si y a un buisson dans les parages, si ils pouvaient faire un pisse-et-marche ils le feraient…le problème c’est que c’est à béziers qu’on l’a inventé ! Et Bim !